Henri Fauconnier
Homme de lettres (Barbezieux, 1879 - 1973)
Son amitié de jeunesse avec Jacques Boutelleau, le futur Jacques Chardonne, durera toute leur vie.
Quittant la Charente après son droit en 1905, il est professeur de français en Angleterre, puis il tente l’aventure et part en Malaisie. Il apprend le métier de planteur et les langues du pays. Il crée à Selangor une des premières plantations d’hévéas. Des amis de Charente le rejoignent et l’aident à agrandir la plantation stimulés par le succès et la fortune.
En 1926, à quarante-sept ans, il se retire en Tunisie avec sa famille ; il y écrit son expérience de planteur dans un roman : Malaisie, qui lui vaut le prix Goncourt en 1930.
En 1938, il publie un recueil de huit nouvelles Visions.
Ses échanges de lettres avec les écrivains de son époque présentent un intérêt certain.
Jacques Chardonne évoque son ami sous les traits de Lucien dans Les Chants du bienheureux et d’Étienne dans Éva. Pour la biographe Ginette Guitard-Auviste, Fauconnier était « une sorte de sage du type hindou, silencieux comme les pierres, impassible et d’une extrême sensibilité. »
Henri Fauconnier est un des membres fondateurs de l’Académie d’Angoumois avec sa sœur Geneviève et son ami Jacques Chardonne.