Roger Ducouret
Homme-identité de Tusson (Condac, 1912 - Tusson, 1990).
Ordonné prêtre en 1937, il devient « curé de Tusson » en 1942, Il a alors 30 ans et restera 40 ans au village.
Très rapidement, Roger Ducouret devient un personnage emblématique de Tusson. Farfelu et rêveur, il vit dans un capharnaüm impressionnant, entre ses livres et ses chats. Toujours vêtu d’une soutane et de charentaises, il aime passer de longues heures à disserter avec les villageois, se plaisant tout particulièrement à donner son avis et à avoir raison. Il se chamaille ainsi régulièrement avec le maire du village un instituteur athée, les deux personnages rappellent aux habitants le célèbre couple Don Camillo - Pépone apparu sur les écrans en 1952. Cette relation burlesque inspire alors à l’Abbé son premier roman : On a assassiné Monsieur le Maire (éd. Mignard,1954).
En 1958, il publie son second policier, Le Mort jouait de la clarinette (éd. Mignard).
Il est aussi celui qui accueille deux artistes mosellans réfugiés de la guerre, Robert Mantienne et Émile Viagers, qui vont décorer l’église dans un style inspiré de Bernard Buffet.
Pour récolter les fonds nécessaires à l’école privée qu’il a créée, il invite des célébrités du show business comme Pierre Dac, Fernand Raynaud, Sacha Distel.
En 1960, l’Abbé écrit Contes à mes neveux (éd. Lorelle) puis Contes de mon curé ( éd. Noblet 1961).
Roger Ducouret est aussi l’auteur d’une biographie de son cousin, Pierre Aumaitre : Vers la Corée interdite (Lorelle, 1963) qui sera canonisé par Jean-Paul II à Séoul en 1984.
Puis L’Humour en soutane parait aux éditions Fayard en1966 ; la prose inspirée de l’Abbé lui vaut les félicitations du Pape Jean XXIII !
En 1970, Il est élu membre titulaire de l’Académie d’Angoumois au fauteuil N°8, précédemment occupé par Henri Fauconnier.
Le 22 novembre 1985, il participe au déjeuner offert à l’Élysée par le Président François Mitterrand à l’Académie d’Angoumois qui avait couronné ses écrits en raison de la place réservée à la Charente dans ceux-ci.