Pierre Martin-Civat
Historien (Cognac, 1901 - 1983).
Après des études de lettres à l’université de Poitiers, il est professeur d’histoire et de géographie au collège de Cognac, de 1946 jusqu’à sa retraite en 1965.
Pierre Martin-Civat a consacré plusieurs ouvrages à Cognac et à sa région, notamment Cognac des origines à 1789 - Institutions et monuments (1924), Le très simple secret de Mélusine, mythique aïeule des Lusignan (1969), thèse de doctorat ès lettres soutenue à la Sorbonne en 1968, Cognac et le Cognaçais pittoresque (1972), Histoire de Cognac et des Cognaçais, des origines à nos jours (tome I, 1980, tome II [posthume], 1992).
Il a publié sur Embrun, ville dont il était citoyen d’honneur, un petit volume attachant, Histoire d’Embrun, métropole des Alpes cottiennes (1926).
Parmi ses principales monographies, signalons tout particulièrement son Saint-Martin de Cognac et ses souvenirs (1953), Sires et « Princes. » de Cognac (1961), Saint-Même-les-Carrières et ses pages oubliées (1965), Saint-Léger de Cognac (1968), Le Château royal de Cognac (1972), Aux Confins de la Saintonge et d’Angoumois, Gensac, La Pallue et Roissac (1977).
On doit encore à P. Martin-Civat un roman historique inédit, Le Roi de papier, ayant pour thème l’enfant du Temple Louis XVII, et un recueil de poèmes, Sépias et pastels (1966).
En 1956, P. Martin-Civat fonde l’Institut d’histoire et d’archéologie de Cognac et du Cognaçais, qui publie un bulletin annuel et des mémoires. A sa mort en 1983, l’historien Alain Lange, membre de l’académie d’Angoumois, lui succède à la tête de cet institut.
Pendant douze ans, il fut conservateur adjoint de la bibliothèque municipale de Cognac. À partir de 1943, fut correspondant de la commission des Monuments historiques pour le département de la Charente.
Trois fois lauréat de l’Académie française (en 1965, 1972 et 1977), il fut élu, en 1959, membre de l’académie de Saintonge, qu’il dirigea de 1961 à 1963.
Il fut aussi élu membre titulaire de l’académie d’Angoumois, au fauteuil N°11, précédemment occupé par Marie Gounin.